Ingeburge de Danemark, également connue sous le nom d'Ingeburge de France, était une princesse danoise qui a joué un rôle important dans la politique médiévale européenne. Née vers 1174 au Danemark, Ingeburge était la fille du roi Valdemar Ier de Danemark et de Sophie de Polock.
En 1193, à l'âge de 19 ans, Ingeburge a été mariée de force au roi Philippe II de France, également connu sous le nom de Philippe Auguste. Cette union politique avait pour objectif de renforcer les liens entre la France et le Danemark. Cependant, le mariage a été loin d'être heureux.
Peu de temps après leur mariage, Philippe Auguste a commencé à se lasser d'Ingeburge et a trouvé des excuses pour demander l'annulation de leur union. Il a prétendu qu'il y avait des problèmes de consanguinité entre eux, ce qui était un prétexte courant à l'époque pour dissoudre un mariage.
Ingeburge a refusé de prendre les vœux religieux et a constamment lutté pour conserver son titre de reine de France et sa position. Elle est restée en France pendant près de 20 ans, malgré le fait que le roi Philippe l'a maintenue à distance et a eu plusieurs enfants illégitimes avec d'autres femmes, dont une avec Agnès de Méranie, qu'il a épousée de manière clandestine.
Finalement, en 1213, le pape Innocent III a pris position en faveur d'Ingeburge et a ordonné à Philippe Auguste de reprendre sa femme légitime. Le roi a finalement été contraint de se soumettre à la demande du pape et a accepté de reconnaître Ingeburge comme sa reine légitime.
Cependant, malgré la réconciliation forcée, Ingeburge n'a pas retrouvé sa place de reine de France. Elle est retournée dans son pays natal et a passé le reste de sa vie en tant que reine douairière. Elle est décédée en 1236.
Ingeburge de Danemark est souvent présentée comme un exemple de l'oppression des femmes à l'époque médiévale et de la difficulté pour elles de conserver leur position et leur statut en tant qu'épouses royales. Son histoire illustre également les complexités et les conflits politiques de l'époque, où les mariages étaient souvent utilisés comme des outils diplomatiques et les femmes étaient souvent considérées comme des pions dans les jeux de pouvoir entre les royaumes.
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